Le CoVID a considérablement changé, et de manière durable, les habitudes de travail des entreprises. Si vous aviez dit il y a un an qu'aujourd'hui tout le monde porterai un masque dans les transports en commun ou dans les supermarchés, qui vous aurait cru?
Pourtant, ce virus a eu des impacts profonds (en dehors de l'aspect sanitaire biensûr):
- Impact économique biensûr
- Généralisation forcée du télétravail pendant les périodes de confinement
- VPN fonctionnel
- Outils en SaaS accessible de l'extérieur pour les meilleures
- Travail dans des conditions où il n'est plus possible de regrouper physiquement les personnes
Sur ce dernier point, les entreprises étaient plus ou moins prêtes:
Tout ceci a eu également des impacts sur le style de vie de vos salariés: certains souhaitent quitter les agglomérations, d'autres ne souhaitent pas refaire 2h de transport en commun par jour pour rien, etc. Ces changements vont être ancrés dans les habitudes et gare à ceux qui voudraient revenir à "l'avant CoVID" car ils se mettront en difficulté vis-à-vis de ceux qui auront su s'adapter.
Aujourd'hui, ces trois points sont une obligation et il faut savoir les gérer. D'autant plus délicat à faire que l'impact économique a réduit drastiquement les budgets des tous les projets.
La limite des prédictions
Le CoVID est tout d'abord un formidable exemple de la limite des prédictions et de l'ancticipation. A la base de Scrum, la méthode a cherchée à réduire la taille des unités de travail afin de pouvoir s'adapter à tout changement au contraire de la gestion de projet traditionnelle qui va chercher à anticiper toutes les étapes bien en avance (ce qui implique une rigidité par rapport au changement).
Tous les plans 3-6-9, les budgets à 2, 3, 5 ans qui ont demandés des heures de travail à être préparés. Que valent-ils aujourd'hui? Rien: juste une perte de temps et donc d'argent, une dispersion d'énergie inutile pour l'entreprise. C'est la raison pour laquelle on agile on préfère travailler sur le court termes first et ne voire le long termes que de manière macro
De manière générale, dans tout projet des changements surviennent: budget qui change, nouveau concurrent, contexte concurrentiel qui évolue et... CoVID. A part le CoVID, c'est même plutôt une bonne nouvelle que les projets changent: cela montre le vivacité de l'entreprise et sa capacité à se remettre en questions
Par ailleurs, d'un point de vu humain, avec un confinement comme nous l'avons vécu, la méthode de projet traditionnelle va plutôt isolée les individus: chacun a une liste de tâches fournis par le chef de projet qui est revu régulièrement. Ce qui favorise le fait de travailler individuellement.
Au contraire en Agile on va chercher à réunir les membres de l'équipes le plus possible afin de créer un esprit d'équipe d'une part mais aussi de favoriser le travail en commun: savoir s'entre-aider, être au courant de ce que font les autres, etc.
Le réflexe du contrôle
Face à des situations très délicates comme celle que nous vivons en ce moment (budget réduit, projets qui s'arrêtent, besoin de réagir vite, etc.) le manager a plusieurs façons de réagir
- La panique et le retour à ce qui nous rassure qui est ce que l'on a appris à l'école: pour les plus de 40 ans c'est souvent le Cycle en V, la méthode de projet classique. A l'ancienne. Et malheureusement je vois des entreprises qui vont dans cette voie par pure réflexe de peur
- L'adaptation: un nouveauté? un problème? le confinement? On s'adapte. Ce n'est pas toujours facile mais de toute manière que faire d'autre? Et s'adapter ça implique être en mesure de réagir vite et d'aller rapidement en production sur une chaîne de delivery. Impossible d'y arriver dans les méthodes traditionnelles, il faut faire confiance aux équipes et les embarquer dans leur projet pour que chacun soit responsabilisé. Ainsi: le risque et le travail est réparti entre tout le monde.
Par ailleurs, se concentrer sur ce qui vient, pas sur ce qui pourrait arriver dans longtemps
Malheureusement pour aller ou pour rester sur des méthodes permettant cette adaptation il faut avoir un recule suffisant pour comprendre que "fliquer" les personnes ne les fera pas travailler plus. Il faut également avoir une confiance dans les personnes avec qui on travail et ne pas être dans une posture de protection de sa propre personne.
Que faire maintenant?
Il me semble que dans un contexte particulièrement incertain comme nous le vivons, les entreprises doivent mettre toute leur force sur leur capacité d'adaptation et ainsi réduire autant que possible leur Time-to-market.
Ce qui implique:
- Une organisation agile des équipes afin d'aller le plus vite possible de l'évènement du marché jusqu'au changement du produit, site web ou autre en production
- Une infrastructure cloud immutable automatisée afin de limiter les interventions humaines et là aussi réduire les délais de Gotoprod
- Une organisation DevOps afin que l'équipe de développement soit responsabilisé sur l'infrastructure qu'elle implique. Ce point est d'autant plus important qu'il est le garant d'un contrôle de son budget d'infrastructure.
- L'utilisation de logiciels SaaS pour tout ce qui n'est pas coeur de métier et autant que possible afin de favoriser le télétravail. Limiter toutes les contraintes liées à un ordinateur corporate qui ne font que perdre du temps inutile à vos salariés. Des stacks full oneline comme cela existe chez Google, Microsoft, etc. associés à des outils comme Slack, Microsoft Teams, etc. permettent d'y arriver simplement et de rendre les personnes de l'entreprise bien plus productives tout en augmentant leur confort d'utilisation
Ce n'est pas un choix facile à prendre en tant que manager, en particulier si on a peur mais c'est le seul choix raisonable dans un contexte où toutes les entreprises ne surviveront pas ce qui implique aussi une concurrence d'autant plus forte.
De manière plus large et pour les entreprises plus grandes, aujourd'hui la transformation digitale n'est plus un choix, c'est devenu la nouvelle norme, accélérée par le virus. Vous devez engager votre transition et ceci le plus rapidement possible !
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